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Réflexions


Vous trouverez ci-dessous quelques réflexions sur le sous-développement, les relations Nord-Sud et sur la façon dont nous pouvons, à titre individuel, nous impliquer et construire un monde meilleur, car, ne l'oublions pas « Ne doutez jamais qu'un petit groupe de gens déterminés puisse changer le monde. En fait, cela a toujours fonctionné ainsi. » (Maragaret Mead)

Frédéric Back (L'homme qui plantait des arbres, 1988) voit dans les nouveaux retraités une force potentielle énorme qui pourrait avoir un impact considérable si elle était mobilisée. Écoutons-le :

Il y a quatorze milliards de mains sur la terre, dont trop ne foutent rien ou servent juste à prendre et à consommer au lieu de donner, d'échanger.

Il y a là un pouvoir sans précédent. Toute une population de gens qui sont à la retraite, qui ont une expérience ou un savoir professionnel, qui ont encore de la force physique, et qui pourraient intervenir bien davantage auprès des organisations humanitaires. Ce serait bon pour eux. Nous avons tous des muscles et un cerveau dont nous pouvons nous servir, que nous avons même avantage à faire travailler, pour notre propre équilibre.

Cela pourrait faire une énorme différence. Il y a de nombreux organismes tels qu'Oxfam ou Plan Nagua qui envoient des gens dans les pays du Tiers-Monde pour construire des puits, des écoles, apporter des livres. Des personnes dont on entend trop peu parler prennent des initiatives personnelles, relèvent des défis physiques, rebâtissent des pans de plantations dans des villages de montagne, aident les sans-terre un peu partout. Mais il pourrait, il devrait y en avoir beaucoup plus.

J'ai des amis qui sont allés faire du bénévolat au Pérou, et c'est formidable. Maintenant, ils arrivent au moment de leur vie où ils n'ont plus les moyens physiques de travailler, mais ce qu'ils ont accompli là-bas leur apporte un réconfort considérable qui leur permet d'être sereins. Leur esprit est resté dans ces communautés et cela donne un sens à leur vie.

Autrement, vivre seulement pour soi-même, pour son petit bonheur personnel ou celui de quelques êtres chers, c'est assez mince. Nous avons tous le pouvoir de faire bien davantage.

In Bergman, Catherine, "Il faut rester dans la parade !" - Comment vieillir sans devenir vieux, Flammarion Québec, 2006, 320 p., p. 241-242

Le réputé pharmacien québécois Jean Coutu nous jette, un peu comme une gifle, cette réflexion troublante :

La solidarité existe tant qu'il n'y a pas de la richesse. Quand la richesse arrive, la solidarité est remplacée par l'égoïsme.

Ibid, p. 269

Le père Roger Fortin, co-fondateur de CASIRA et responsable des projets au Guatemala nous affirme :

Le scandale, dans les pays riches, c'est qu'il y ait des pauvres. Mais ce qui est révoltant, dans les pays pauvres, c'est la richesse d'une poignée de privilégiés.

M. Warren Buffet, homme d'affaires américain, alors qu'il venait de faire un don de 31 milliards de dollars ÉU (soit 85 % de son immense fortune) à des associations caritatives (dont l'essentiel à la Fondation Gates), lors de la réunion-débat tenue à la grande bibliothèque de New York le 26 juin 2006, en compagnie de Bill et Melinda Gates (Microsoft) :

Dans les affaires, vous cherchez la facilité : vous faites quelque chose de simple, et vous gagnez de l'argent... Dans la philanthropie, vous abordez vraiment les problèmes, et la recherche de talent est importante, plus que dans des secteurs comme l'investissement.

Mère Teresa :

We can not do great things in the world.
We can only do small things
With great love
.

Le mahatma Gandhi :

Strength does note come from physical capacity.
It comes from indominable will
.

Le Bengalis Muhammad Yunus s'est vu décerner le 13 octobre 2006 le prix Nobel de la paix avec sa banque, fondée en 1976, la Grameen Bank ("banque de village"). Surnommé le "banquier des pauvres" pour avoir inventé le microcrédit destiné aux déshérités de son pays, notamment aux foyers ruraux sans terre, il compte quelque 7 millions de clients (dont 96 % sont des femmes) auxquels il a prêté 5,7 milliards de dollars. Il a déclaré :

Ce n'est pas l'argent qui sauve, mais la confiance, la solidarité et la fraternité.

Je suis ravi, vraiment ravi. Vous soutenez un rêve pour former un monde débarrassé de la pauvreté. C'est une nouvelle fantastique, pas seulement pour moi, mais aussi pour des millions de personnes dans le monde qui ont bénéficié du microcrédit. Ils vont être si heureux d'entendre ça. Ça va injecter plein d'énergie dans l'ensemble du mouvement.

Quant au comité chargé de décerner le prix Nobel, il a expliqué son choix de M. Yunus ainsi :

Une paix durable ne peut pas être obtenue sans qu'une partie importante de la population ne trouve les moyens de sortir de la pauvreté. Le microcrédit est l'un de ces moyens. Le développement à la base sert également à faire progresser la démocratie et les droits humains. Muhammad Yunus a su montrer qu'il était un leader capable de transformer les visions en actes concrets pour le bénéfice de millions de personnes, pas seulement au Bangladesh, mais aussi dans de nombreux autres pays.

Anonymes :

Entretenir des rêves immenses, mais nourrir des attentes réalistes.

Penser globalement. Agir localement.

Le médecin Albert Schweitzer :

L'exemple n'est pas le principal moyen d'influencer les autres. C'est l'unique moyen.

Dans son livre, Le meilleur de soi, le psychanalyste Guy Corneau nous emmène sur le chemin de la liberté et du bonheur, chemin peu fréquenté qui passe par la découverte et la culture du meilleur de nous-même dont l'abondance des récoltes à moissonner dépend, notamment, de notre individualité créatrice nourrie sous la lumière d'un idéal. Voici trois extraits tirés du chapitre XVI qui a pour titre, justement, "Sous la lumière d'un idéal" :

Qu'il s'agisse de justice légale, de condamnation des abus, de paix dans le monde ou du sort des femmes, la nature de l'idéal qui vous anime importe peu - du moins dans un premier temps. Ce qui importe est de faire l'effort d'en trouver un. Le fait est que si vous trouvez une façon d'œuvrer à votre niveau pour faire reconnaître les valeurs qui vous sont chères, vous vous sentirez plus utile et vous serez plus heureux.

En effet, la notion d'idéal introduit la question de l'utilité du geste et fait ressortir le fait que le bonheur individuel est lié à la production d'actions et d'attitudes qui ont du sens non seulement pour soi, mais aussi pour la communauté humaine.

In Corneau, Guy, Le meilleur de soi, Éditions de l'homme, Montréal, 2007, 329 p., p. 267

Un idéal a pour but de nous inspirer et nous aide à dépasser nos peurs afin que nous puissions mener une action éclairée. Il n'est pas là pour nous sécuriser. Il n'est pas une bouée de sauvetage à laquelle on s'accroche pour éviter la dérive.

Ibid., p. 270

Il n'y a pas d'opposition réelle entre le développement intérieur et le changement social. Bien au contraire. Puisque l'univers est pulsion créatrice et que la trace de cette pulsion se traduit en soi en termes de talents et d'aptitudes, chacun peut trouver son bonheur, premièrement dans la découverte de ses dons, deuxièmement dans l'expression de ces derniers mis au service d'une chose qui lui tient à cœur et qui sert du même coup l'ensemble des êtres. En effet, nous pouvons voir notre société comme une création collective, et c'est en participant à l'œuvre de création commune que chacun trouve sa place et sa joie.

Mais les projets extérieurs qui ne sont pas soutenus par de véritables réalisations intérieures sont fragiles et manquent de cohérence.

Ibid., p. 272

Amartya Sen est cet économiste indien qui a reçu le prix Nobel de l'économie en 1998 et affirme qu'il n'a pas de conseil à donner aux gens qui lui demandent comment placer leur argent parce qu'il s'intéresse essentiellement au sort de gens qui n'ont pas d'argent à placer. Dans son livre L'économie est une science morale, il nous livre le constat suivant :

Au cours de la terrible histoire des famines survenues dans le monde, il est en fait difficile de trouver le cas de famine qui se soit produite dans un pays doté d'une presse libre et d'une opposition active, au sein d'un système démocratique. Si l'on admet cette analyse, alors il faut considérer que ce sont les différentes libertés politiques existantes au sein d'un État démocratique, y compris la liberté de tenir des élections régulières, l'existence d'une presse libre et la liberté de parole (sans prohibition ni censure gouvernementale) qui incarnent la véritable force responsable de l'élimination des famines.

In Sen, Amartya, L'économie est une science morale, La Découverte/Poche - Essais, Paris, 2003, 126 p., p. 55


 
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